La zone d’intérêt

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Auteur: Martin AMIS

Nombre de pages: 400

Editions: Calmann-Lévy

Synopsis:

La météorologie du coup de foudre ou comment faire basculer l’ordre dans un système allergique au désordre.

Comment explorer à nouveau la Shoah sans reprendre les mots des autres?Comment oser un autre ton, un regard plus oblique? En nous dévoilant une histoire de marivaudage aux allures de Monthy Python en plein système concentrationnaire, Martin AMIS remporte brillamment ce pari. Une manière habile de caricaturer le mécanisme de l’horreur pour le rendre plus insoutenable encore.

Mon avis:

Suite à un concours sur le site my boox, j’ai été sélectionné pour recevoir un livre qui est la zone d’intérêt de Martin AMIS contre une critique sur le site. Ce fut avec grand plaisir que je me suis lancé dans ce défi.

Le thème de ce livre est assez délicat au premier abord: la vie de plusieurs personnages à l’intérieur du camp de concentration Kat Zet I en Pologne.

Mais la différence au vu du synopsis est que l’on ne suit pas les personnes au sein du camp mais plutôt la vie en haut de la hiérarchie nazie dans le camp: un commandant vaniteux et alcoolique, sa femme, très belle qui attire tous les regards, et surtout celui d’Angelus THOMSEN, officier S.S et SMULZ, chef du SonderKommando.

Le premier personnage que l’on suit est Angelus THOMSEN et le cadre est placé tout de suite autour de ce personnage: il ne pense qu’à une chose, draguer et coucher avec toutes les femmes, surtout celles mariées. Celle qu’il cherche à avoir par dessus tout est Hannah, la femme du commandant.

Le second personnage est le commandant, Paul DOLL, il gère l’arrivée des transports de juifs. Il fait parti intégrante de la création des camps de concentration et il en est très fier, ce qui le rend encore plus detestable. il considère tout cela comme un grand spectacle où il serait le chef d’orchestre. Et pour faire passer tout ça, il boit des grandes quantités de cognac.

Le dernier personnage que l’on suit est SMULZ, qui est le personnage le plus discret et le plus touchant dans ce récit. C’est un juif qui travaille dans les chambres à gaz et à la morgue. Contrairement aux deux autres, ce travail, il ne le fait pas par plaisir et il doit vivre avec la mort chaque jour en se demandant quand viendra son tour.Son seul bonheur est le droit d’avoir de la viande, de l’alcool et un lieu chaud pour dormir. On le sent déprimé et triste car c’est son peuple et certains de ses proches que l’on tue.

L’un des points négatifs de ce livre est l’utilisation de nombreux mots en allemand, certains se déduisent mais d’autres sont plus difficiles et une traduction est nécessaire. Il en est de même pour un petit paragraphe dans le début du livre où SMULZ cite trois phrases qui ne sont pas traduites.

Certains passages sont difficiles car ils expliquent ce qui est fait aux corps sortant des chambres à gaz, ils ne parlent même pas d’hommes ou de corps mais de pièces ce qui est encore plus déstabilisant et choquant vu le contexte, déjà difficile.

Pour conclure, ce livre est intéressant mais tout le monde ne l’appréciera pas, vu le contexte et l’histoire d’amour qui est la trame principale dans ce lieu si funeste.

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